Ce vendredi matin, j’ai pris ma voiture pour aller à une réunion. Le soleil était déjà bien haut dans le ciel. On sentait comme un air de printemps. De renouveau. La radio tournait. Et, j’ai entendu un air de Louise Attaque. J’ai donc immédiatement augmenté le volume et chanté à tue-tête. Allez viens, je t’emmène…
Je ne suis jamais dans le rythme quand je chante. Je ne maîtrise pas non plus les paroles. Je commence des phrases qui finissent en… yaourt ! J’ai une très mauvaise oreille et je ne me souviens jamais de qui chante quoi. Ne me prends donc pas dans ton équipe lors d’un quiz musical ^^
Malgré tout, le chant me fait vibrer depuis toute petite. Je prends un vrai plaisir et je ressens toujours une énergie folle ! Cette activité me met en joie et me nourrit.
Alors, devrais-je épargner les oreilles de mes proches parce que je ne chante pas mélodieusement ?
Devrais-je m’interdire cette activité parce que je ne la maîtrise pas ?
Devrais-je ne pas m’autoriser ce plaisir parce que je n’ai pas l’oreille musicale ?
Non, non et non !
Ce serait trop bête.
Il y a de la marge entre chanter une fois de temps en temps, chanter pour se donner de l’entrain dans sa voiture et casser les oreilles à ses proches au quotidien.
Alors, je vais continuer de chanter.
Tout ça pour te raconter qu’il est facile de se mettre des barrières. C’est même limite plus facile que d’essayer.
En fait, c’est pareil quand nous sommes pris par la peur de la page blanche ou que nous avons une très forte envie d’écrire mais que nous ne nous l’autorisons pas par peur du jugement. Nos écrits ne vont pas aller directement dans les mains du prix Goncourt. Et puis, tous nos écrits trouveront leurs lecteurs. Ou pas. Ils peuvent aussi rester intimes bien au chaud dans un carnet. Comme moi, quand je chante dans ma voiture.
Alors, osons nous lancer progressivement, écoutons nos envies, faisons un premier pas et kiffons !